Les allergies au cannabis, leurs symptômes, leur identification et leur traitement

Qu’est-ce qu’une allergie au cannabis ?

Les allergies sont une réponse immunitaire excessive de l’organisme qui tente de protéger le système respiratoire contre les envahisseurs extérieurs. Les anticorps produits par l’organisme parviennent à empêcher l’entrée des envahisseurs étrangers perçus, mais provoquent également les symptômes caractéristiques des réponses allergiques. Le pollen, l’allergène le plus courant, est une poudre libérée par les arbres, les graminées et les mauvaises herbes pour fertiliser les graines des plantes voisines. La moisissure, un peu différemment, est une spore qui se développe sur les troncs en décomposition, les feuilles mortes et les herbes. Bien qu’il existe des espèces de moisissures par temps sec, de nombreux types de moisissures se développent dans des conditions humides.

Il n’est peut-être pas si surprenant que ces deux allergènes soient associés au cannabis. Des chercheurs belges ont récemment publié un article intitulé « Emerging allergens : Cannabis« . Les chercheurs se sont particulièrement intéressés au cannabis sativa, l’une des deux espèces que nous connaissons tous sous le nom de marijuana. Ils ont découvert que cette plante peut provoquer un certain nombre de symptômes allergiques tels que la rhinite allergique (rhume des foins), la conjonctivite (œil rose), des éruptions cutanées et des symptômes asthmatiques lorsqu’elle est fumée, inhalée ou mâchée.

Les allergies au cannabis et leurs symptômes

Il est important de faire la différence entre les symptômes légitimes d’allergie au cannabis et les réactions allergiques à des substances présentes dans le cannabis qui ne sont pas inhérentes à la plante, comme les moisissures. En d’autres termes, le cannabis peut moisir lorsqu’il est stocké et les personnes allergiques aux moisissures peuvent avoir des réactions. Certaines personnes peuvent même avoir des réactions à la fois à la plante et à la moisissure. C’est un peu confus, mais nous avons des preuves. Il a été démontré que la contamination fongique d’échantillons de marijuana mettait parfois en danger les patients dont le système immunitaire est affaibli. Un cas d’aspergillose broncho-pulmonaire allergique attribuée à la contamination fongique de l’approvisionnement en marijuana d’un patient a même été décrit. Ce n’est pas très encourageant, n’est-ce pas ? Il a fallu un traitement aux stéroïdes pour remédier à la situation.

Une véritable allergie au cannabis est une réaction à une substance spécifique contenue dans la plante de cannabis. Dans« Cannabis Sativa : the unconventional ‘weed’ allergen« , Ocampo et Rans fournissent une excellente revue de la littérature existante sur le sujet. Ils décrivent comment des rapports dans la littérature médicale ont décrit des épisodes de réactions allergiques, d’hypersensibilité et même d’anaphylaxie au cannabis sous ses différentes formes.

L’inhalation de pollen de cannabis a provoqué des symptômes de rhinite allergique, de conjonctivite et d’asthme. L’exposition au pollen ou à la fumée a entraîné une congestion nasale, une rhinite, des éternuements, une infection conjonctivale, un prurit pharyngé (démangeaisons de la gorge), une toux, une respiration sifflante et une dyspnée (difficulté à respirer). Des irritations cutanées que l’on pense associées à la consommation de cannabis ont été décrites. Le contact avec la peau lors de la manipulation des plantes a été associé à de l’urticaire, un prurit généralisé et un œdème de Quincke (gonflement). L’anaphylaxie (réaction grave) associée à des symptômes oculaires, à l’urticaire, à l’œdème de Quincke, à la dyspnée (difficulté à respirer) et à la dysphonie (difficulté à parler) a été signalée à la suite de l’ingestion de graines de cannabis. Des cas d’asthme allergique déclenchés par l’exposition saisonnière et professionnelle au cannabis ont également été signalés.

La consommation de cannabis a même été considérée comme un facteur contributif dans un cas de pneumonie éosinophile dont les symptômes sont apparus après une exposition récréative à la marijuana.

Symptômes de sensibilisation au cannabis

Comme pour d’autres substances en suspension dans l’air susceptibles de déclencher des réactions allergiques (le pollen, par exemple), la sensibilisation au cannabis peut être influencée par l’aérobiologie. Les personnes qui vivent dans des régions où de grandes quantités de plantes de marijuana sont cultivées peuvent être particulièrement sujettes à des réactions allergiques au pollen.

La rhinoconjonctivite (problèmes de nez et d’yeux) se caractérise par un ou plusieurs des symptômes suivants :

• Yeux rouges
• Congestion nasale
• Nez qui coule
• Éternuements
• écoulement post-nasal
• Démangeaisons du nez ou des yeux

Conclusions

Bien qu’elles soient encore relativement rares, les allergies au cannabis sont de plus en plus fréquemment signalées. Des réactions allergiques aussi graves que l’anaphylaxie attribuées au cannabis ont été observées avec une sensibilisation associée à la pollinose, à la consommation de cannabis, à l’exposition professionnelle et à la réactivité croisée potentielle des plantes. Il n’y a cependant aucune raison de paniquer. On peut s’attendre à ce que le nombre d’allergies au cannabis augmente au fur et à mesure que la consommation de cannabis se généralise.

Les allergies au cannabis peuvent être traitées de la même manière que les autres allergies (principalement avec des antihistaminiques), mais le manque de normalisation des tests limite la validation et l’applicabilité à grande échelle des tests de diagnostic.

Découvrez si vous souffrez d’allergies au cannabis chez vous. Prenez une fleur de cannabis et passez-la plusieurs fois sur la peau nue du dessus de votre main. Si de l’urticaire apparaît dans les minutes qui suivent, il est probable que vous souffriez d’une forme d’allergie au cannabis. De cette manière, la plupart des cultivateurs découvrent très rapidement qu’ils sont sensibles au cannabis pendant la récolte.

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